Un réseau de chercheurs francophones en sciences sociales travaillant dans le champ de la justice environnementale. Nous appartenons aux organismes présentés en bas de page.
Quelques portraits :
Valérie Deldrève est directrice de recherche en sociologie à INRAE Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux. Ses recherches contribuent à une sociologie des politiques publiques de conservation de la biodiversité et des actions collectives environnementales. Elle a coordonné avec J. Candau le projet Effijie (Anr Socenv, 2014-19) sur la répartition de l’effort environnemental demandé par les politiques de l’eau (mesures agro-environnementales territorialisées, captages Grenelle) et de la biodiversité (Parcs nationaux) en France hexagonale et à La Réunion. Et conduit actuellement, avec le concours de M. Diaw, V. Banos et S. Leberre, le projet JustBaux (Région Nouvelle Aquitaine-OHM BPM) portant sur les enjeux de justice environnementale sur la trajectoire de la bauxite. Son travail d’habilitation à diriger les recherches (2015) vise à construire un cadre d’analyse des inégalités environnementales, à partir des controverses qui traversent le courant scientifique de l’Environmental Justice et des approches sociologiques des inégalités. Pour en savoir plus sur ses travaux et publications : cliquer ici.
Marie Thiann-Bo Morel est maîtresse de conférences en sociologie de l’environnement, des risques et de la santé. Ses recherches en justice environnementale portent sur les inégalités environnementales en situation postcoloniale réunionnaise. Ainsi, ses analyses portent essentiellement sur la fabrique de ces inégalités à La Réunion dans les champs de la conservation de la biodiversité ou de la gestion des risques sanitaires et environnementaux. Elle s’attache à croiser les grilles de lecture des postcoloniales et décoloniales avec celles de la justice environnementale.Principales publications disponibles sur researchgate et Hal.
Caroline Lejeune est docteure en sciences politiques. Elle est actuellement Première assistante au sein de l’équipe des humanités environnementales de l’Institut de géographie et de durabilité de la Faculté des géosciences et de l’environnement à l’université de Lausanne. Elle est spécialisée sur les politiques de la durabilité. Elle travaille sur les implications politiques de la finitude sur les catégories de la justice au sein du régime démocratique à travers plusieurs approches : la sociologie politique, la théorie politique environnementale et la philosophie environnementale. Elle est secrétaire de rédaction de la revue La Pensée écologique et membre du comité de rédaction de la revue Développement durable et Territoires. Pour en savoir plus : http://igd.unil.ch/clejeune/
Geneviève Brisson (Geneviève_Brisson@uqar.ca) est professeure au département Sociétés, territoires et développement de l’UQAR et associée à l’Institut national de santé publique du Québec. Juriste et anthropologue, ses travaux portent sur les représentations sociales de l’environnement, les impacts sociaux de changements environnementaux et les implications sociopolitiques de la gestion de risques anthropiques ou naturels. Elle dirige le projet ATTISÉE – CRSH portant sur la place laissée aux dimensions sociales dans l’évaluation environnementale de grands projets, ainsi que le projet ARICA – Ouranos où, avec Lily Lessard et Nathalie Lewis, elle interroge les apprentissages locaux et institutionnels suite à des événements climatiques extrêmes survenus dans des communautés périphériques. Publications choisies depuis 2014
Bruno Bouet est actuellement chargé de recherches contractuelles au centre INRAE Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux, unité ETBX. Soutenue en novembre 2019, sa thèse de sociologie porte sur la réforme des Parcs nationaux français et la reconnaissance de l’autochtonie dans ses modalités de mise en œuvre comme dans ses effets. Ses recherches s’inscrivent prioritairement en sociologie de l’environnement et de l’action publique, et tâchent de contribuer au front de la recherche en justice environnementale. Il coordonne le projet Arenna (« Analyse socio-économique pour la révision du plan de gestion de la Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin »). Cette étude s’inscrit dans la continuité des réflexions ouvertes dans le cadre de sa thèse sur les tensions entre conservation et équité, qui traversent les politiques de conservation de la nature, ou encore sur la reconnaissance d’un capital autochtone
Brendan Coolsaet est Chercheur Qualifié au FNRS et Professeur à l’UCLouvain (Belgique). Il est également chercheur associé au Global Environmental Justice research group à l’Université d’East Anglia (Royaume-Uni). Situées au carrefour entre les humanités environnementales (en particulier la justice environnementale et la political ecology), la gouvernance de la biodiversité et les “critical food studies”, ses recherches portent sur des questions d’inégalité et de justice posées notamment par des processus de transition et de transformation environnementales liés à la conservation de la biodiversité, à l’alimentation et l’agriculture, et au développement territorial. Il est l’auteur de l’ouvrage Environmental Justice: Key Issues (Routledge 2020), le premier manuel collectif offrant un aperçu complet et accessible des études de la justice environnementale. Il dirige actuellement le projet Towards ‘just conservation’: linking theories and practices of justice in biodiversity conservation financé par la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB/CESAB.
Pour en savoir plus – http://brendan.coolsaet.eu
Nathalie Lewis est docteure, sociologue de l’environnement et chercheure en développement régional et territorial. Professeure à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), elle axe aujourd’hui ses travaux sur les aspects sociaux et politiques liés aux ressources naturelles et aux communautés dépendantes de ces ressources. Elle poursuit par ailleurs ses travaux sur le « gouvernement » des ressources à travers différents projets en cours (entre autres) : Les phoques comme révélateur de mouvements à l’ère des changements climatiques (CRSH, 2020-2023); La mise en place d’institutions collaboratives pour la réhabilitation de grands écosystèmes (Pôle d’expertise multidisciplinaire en gestion durable du littoral du lac Saint-Pierre, en cours), Expertise collective sur l’eutrophisation et la qualité́ des eaux côtières : vers l’appropriation des connaissances et Affluents maritimes et eutrophisation côtière : de la recherche à l’appropriation des connaissances (RQM et FQRSC, 2019-2021). L’importance de la francophonie dans les sciences est au cœur de ses engagements. À ce titre, elle siège à l’exécutif de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF) et est également membre du comité de rédaction de VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement. Pour en savoir davantage : http://www.uqar.ca/universite/a-propos-de-l-uqar/departements/departement-societes-territoires-et-developpement/lewis-nathalie
Stéphanie Dos Santos est sociologue et démographe à l’Institut de Recherche pour le Développement, au sein du Laboratoire Population Environnement Développement (LPED), actuellement en poste à Abidjan en Côte d’Ivoire. Elle mène des recherches sur les conditions environnementales de vie des populations dans plusieurs villes ouest-africaines et, ces derniers temps, sur les vulnérabilités face aux événements climatiques extrêmes, à partir d’une approche interdisciplinaire. Elle interroge également la fabrique des chiffres, et particulièrement les mesures d’un développement soutenable. Elle a tout dernièrement été nommée conseillère scientifique sur les villes durables à l’IRD, où elle co-anime notamment la communauté de savoirs IRD sur les villes durables.Pour en savoir plus : http://www.researchgate.net/profile/Stephanie-Dos-Santos
Cécilia Claeys est maître de conférences en sociologie à Aix-Marseille Université, membre du Laboratoire Population Environnement Développement( LPED). Ses recherches portent sur les interactions potentiellement problématiques entre les êtres humains et la nature. A partir d’approches interdisciplinaires associant sciences humaines et sciences de la vie et de la terre, elle travaille principalement sur les impacts socio-environnementaux des pratiques récréatives ainsi que sur l’exposition des populations aux risques environnementaux et sanitaires. Ses terrains d’étude sont les milieux montagnards, littoraux et insulaires en France hexagonale et ultramarine qu’elle appréhende tout particulièrement à travers les cadres d’analyse de la justice environnementale.
Mody Diaw est doctorant en sociologie à INRAE Nouvelle-Aquitaine depuis octobre 2019. Rattaché à l’unité de recherche Environnement, territoires en Transition, Ifrastructures, Sociétés (ETTIS) et sous la direction de Valérie Deldrève, il réalise sa thèse sur le rapport au travail des ouvriers de la bauxite et les enjeux de justice environnementale depuis la Guinée Conakry jusqu’à Gardanne dans le Sud-Est de la France. Il est titulaire de deux master en sociologie et a étudié, dans le cadre de ses mémoires de recherche, les conflits d’usage dans le parc national de La Réunion (2017), et les mobilisations et enjeux de justice environnementale autour de l’exploitation des mines de phosphate au Sénégal (2018). Depuis septembre 2021, il est chargé de travaux dirigés à la faculté de sociologie de l’université de Bordeaux. Par ailleurs, il co-coordonne le réseau de justice environnemental francophone (EJJE)-https://justiceenvironnementale.inrae.fr/ et le Réseau Jeunes Chercheur-e-s Travail et Santé (RJCTS)- https://rjctsblog.wordpress.com/